"Si les abattoirs avaient des vitres, on serait tous végétariens" Paul Mc Cartney

Nous entendons ou lisons régulièrement les termes :

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« Les végétariens-bobo, fachos-végans ou écolos-ayatollahs  ou les antitout » etc etc.

 

Nous le savons, ces étiquettes qui visent au mépris de l’humain ne présentent aucunement des arguments, mais permettent d’utiliser la stratégie Ad personam pour rabaisser l’interlocuteur.

 

Ces injures ne sont pas arrivées dans les bouches par hasard… Elles sont la création de campagnes de propagande des prestigieuses agences de communication engagées par les puissants lobbies de l’agroalimentaire pour défendre leurs profits, vous les connaissez, ce sont ces mêmes agences de publicité qui nous vantent les bienfaits des produits ultra-transformés, gorgés de sucres, de sel ou de nitrites, de pesticides, de colorants nocifs et autres produits issus de la chimie soi-disant bons pour notre santé et indispensable dans nos vies.

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Ce sont ces mêmes là, sous le pouvoir unique de l’argent, qui influencent avec le même procédé : La méthode la plus efficace de convaincre est de passer par ce qui amène l’homme à assimiler la différence  : La peur.

 

La peur de celui qui est en face de nous, celui auquel il faut donner une identité ( notre cerveau n’admet pas l’inconnu ) celui qu’il convient de bien différencier, d’opposer à nos acquis, cette identité différente de la nôtre qui nous effraie au point d’apposer en urgence une étiquette qui le discréditera de ses propos, et le diabolisera de la société.

 

Les agences de propagande connaissent parfaitement le fonctionnement et les réactions des êtres humains, tout comme pour vendre en masse un produit, elles savent fédérer une rumeur, une expression, nourrir la peur leur permet d’inséminer chez les plus inquiets, une idéologie issue d’une identité préfabriquée et donc légitime, puisqu’elle a été pensée par d’autres, elle est d’autant plus assimilable parce qu’elle est basée essentiellement dans l’optique de la haine plutôt que celle de la réflexion.

 

Elles savent que leur propagande sera utilisée et répétée par des milliers de perroquets.

 

Vous avez remarqué ? Les mots sont toujours récurrents, ils sont assimilés dans des cerveaux qui ne savent plus raisonner, je ne suis plus capable d'inventer, je récite, les autres insultent, je m'autorise donc le droit de prononcer les mêmes invectives, elles deviennent ma norme de l’expression, mon premier moyen de défense, me sentir appartenir à une communauté ( peu importe qu'elle ait tort ou raison ), elle devient une légalité absolue, et ça, c’est valable pour tout : En condamnant l’autre, je deviens l’autorité, le juge de la société qui châtie.

 

Je le fais, et j’en suis convaincu sans alternative, je suis le mouvement d’un groupe sociétal, je perds mon identité, je suis conditionné. Par des mots d'une propagande inventée.

 

Ce procédé est utilisé également par d’autres lobbies, comme celui de la chasse, cette puissante configuration, qui fait elle aussi appel à des sociétés de communication, tente d’opposer ce qu’ils appellent les " écolo-bobos ou fachos"  ( nous remarquons que le terme "végan" est ici subtilement remplacé par "écolo" ) ou l’opposition récurrente entre les ruraux ou les agriculteurs et les citadins dits "bobos".

 

Ce paralogisme est désormais démontré comme une contre-vérité avérée  :

 

36,3 % des chasseurs sont des professions libérales, 23,4 % des employés, et… 8,5 % seulement sont des agriculteurs. ( source Le monde ).  

 

Les ruraux sont-ils favorables à la chasse ?

 

Là encore, c’est une croyance limitante flagrante, selon le récent sondage Ipsos, 47 % des ruraux y sont opposés, contre 52 % des citadins, un écart visiblement très faible qui tend de plus en plus vers le rapprochement des deux partis contrairement à ce qui est revendiqué par les lobbies, le chiffre va même jusqu’à monter à 75 % d’opposants à la chasse pour les habitants proches d’une zone de chasse, quand on admet que cette pratique se situe principalement en zone rurale, nous n’avons plus aucun doute sur le fait que ruralité, agriculture et chasse sont des identités bien distinctes et aux idéologies différentes.

 

Qu'à cela ne tienne, les oligarques de la chasse persistent à populariser dans leurs discours une ligne de conduite fausse et récitée, un laïus livré en argent comptant par leurs agences de communication, et ce, sans plus aucun souci de bonne conscience puisqu'ils connaissent les mêmes sondages.

 

Le processus appliqué par le lobby agroalimentaire est de la même stratégie, et de la même fausseté.

 

Revenons à nos "fachos-vegans" et nos "antitouts" :

 

67 % des végétariens le sont pour l’éthique animale.

38 % pour conserver une meilleure santé

17 % par religion ou spiritualité

12 % par dégout de la viande

7 % pour un épanouissement personnel.

( Source cahiers-antispécisme )

 

Faire le choix d’être POUR une meilleure conscience envers le bien être du vivant, comme celui d’être POUR une meilleure santé humaine, POUR une réflexion et une spiritualité différente, ou POUR un épanouissement personnel, n’a rien d’une position d’être contre tout, mais bien d’être POUR tout ce qui est meilleur POUR le vivant.

 

Persister à penser que les végans, végétariens, flexitariens ou tous ceux qui souhaitent parvenir à diminuer leur consommation de viande sont des anti-touts fachos est faux.    à suivre

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Laurent Michelot