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" Nankurunaisa : avec le temps, tout se rêgle " Proverbe Japonais
La dissonance cognitive
9 personnes sur 10 se disent être contre l’élevage intensif, la maltraitance animale et comment elle se passe dans les abattoirs.
3 personnes sur 10 ont arrêté ou diminué leur consommation de viande.
Pourquoi une différence de 6 personnes sur 10 ?
Pourquoi 6 personnes sur 10 ne font pas ce qu’elles pensent ?
Comment gèrent-elles leur situation de dissonance cognitive ?
En se retranchant derrière 3 positionnements principaux :
1 – La dévalorisation de l’animal
Finalement, l’animal d’élevage est un animal inférieur aux autres
A-t-il besoin d'autant de place pour vivre ?
Il est moins intelligent
Il ne ressent pas le bonheur
L’animal est un produit de consommation dans une société qui l’a normalisé comme tel, donc le manger est un acte banal pour moi, c’est un aliment comme les autres.
2 – La licence morale
C’est une balance entre le négatif et le positif
Pour son « équilibre » moral, la personne se donne le droit d’avoir une part négative, puisqu’elle offre une part positive aux animaux.
Comme je prends soin de mon animal ( chien, chat, cheval, etc.) , c'est une preuve que je suis une personne respectueuse avec les animaux, donc, en contrepartie, je peux m’autoriser à en manger d’autres.
3 – La théorie du bon public
Je suis dans la masse, tout le monde le fait, donc je le fais.
À quoi ça servirait que j’arrête de manger de la viande ? Ça ne changera rien, si je suis seul(e) à arrêter.
D’autres animaux seront mangés de toute façon, par d’autres, donc je ne vois pas pourquoi moi j'arrêterais.
( Source : Romain Espinosa – Chargé de recherche au CNRS.)